Les lignes de désir

Christian Barani, Kristof Everart, Aïcha Hamu, Perrine Lacroix
Commissaire de l’exposition : Florence Forterre

Cette exposition réunit trois artistes plasticiens et un réalisateur qui traitent chacun d’un rapport particulier à l’espace, à la notion d’habiter, de considérer les lieux et leurs usages. Ces artistes voyagent, relatent des histoires liées à des sites, des territoires, et à leurs mouvements. Des trajectoires sont ainsi révélées, des histoires de vie, dans lesquelles chacun façonne ou raconte les lieux selon ses prismes. Les notions d’espace, d’architecture et d’environnement se retrouvent dans l’ensemble de leurs différentes pratiques.

Si, en urbanisme, les lignes de désir évoquent la trace, le passage, une géographie du mouvement, une réappropriation de l’espace, ces nouvelles pistes créées parce que l’urbanisme imposé n’a pas réussi sa marque, remettent alors en question les notions d’habiter et modifient les pratiques. Cette question de l’usage est la volonté insconsciente ou simplement fonctionnelle de reprendre possession des trajectoires qui sont imposées, voire contraintes, en creusant ses propres sillons raccourcis.

En réunissant ces artistes, dont l’un est scénographe, et un réalisateur, le projet convoque leur intérêt particulier pour ces lignes de désir. L’exposition questionne la relation que chacun entretient avec des conditions imposées ou choisies. Par la vidéo, la photo, le dessin et plusieurs installations, les artistes entrecroisent leurs regards sur des possibles. La liberté, les choix ou les espoirs, se trouvent au coeur des enjeux dans un perpétuel mouvement évoquant des trajectoires de vies subies, désirées, fantasmées ou déterminées.

En modifiant le rapport à l’environnement, se manifeste alors une attitude rebelle, et crée une nouvelle carte des flux qui s’impose, telle une évidence. Au Narcissio, le propos ne se veut pas simplement illustratif. Les artistes nous entraînent vers d’autres perceptions, leur propre entendement d’un ailleurs à rechercher.