L'archéologie maritime de l'islam en Méditerranée occidentale (France) : les épaves racontent l’histoire, contacts économiques et culturels entre Méditerranée et monde franc au début du Moyen Âge (IXe-Xe s.)
par
Catherine RICHARTÉ-MANFREDI (Archéologue médiéviste et céramologue à l’Inrap, Membre associée au CIHAM (UMR 5648))
Conférence du Cercle d’Histoire et d’Archéologie des Alpes-MaritimesL'archéologie maritime de l'islam en Méditerranée occidentale (France) : les épaves racontent l’histoire, contacts économiques et culturels entre Méditerranée et monde franc au début du Moyen Âge (IXe-Xe s.)Catherine RICHARTÉ-MANFREDI (Archéologue médiéviste et céramologue à l’Inrap, Membre associée au CIHAM (UMR 5648))Date : Samedi 18 septembre, à 14h30Lieu : Musée de Préhistoire de Terra Amata, 25 bd Carnot, NiceEntrée libre dans la limite des places disponibles.Renseignements : archeam@gmail.com - Site internet : https://www.archeam.fr/
S’appuyant sur un corpus d’épaves du tout début du Moyen Âge ainsi que sur de récents travaux archéométriques, seront évoqués la présence et le rôle de communautés musulmanes en Provence et en Languedoc entre les VIIIe et Xe siècle.
Entre évidences matérielles (vestiges subaquatiques des navires) et évocations scripturaires terrifiques de marins, voire de dangereux pirates, la présence des « Sarrasins », a été passée sous silence, annihilant toutes autres activités.
Le bilan établi sur la base de ces découvertes aujourd’hui réévaluées, grâce à l’étude critique et ré-interprétative des sources textuelles et à l’analyse systémique de ces restes archéologiques, offre une image différente – à l’évidence beaucoup plus complexe – à travers ces nouvelles investigations, de ce moment de l’histoire où les témoignages sur les activités des populations et la culture matérielle sont encore rares. Nous percevons ici une des facettes des activités commerciales méditerranéennes de la fin du 9e ou de la première moitié du 10e siècle.
Au-delà des antagonismes confessionnels et historiographiques, ces récentes informations déconstruisent et transforment notre vision de ces présences et d’activités restées jusqu’ici invisibles.